L’association L’Atelier Sans Tabou, en partenariat avec L’ENSA-Marseille, organise du 5 au 17 juillet 2010 un workshop ouvert aux étudiants des écoles d’architecture et de paysage

Présentation générale

Organisé en équipes, un groupe de 20 à 30 étudiants issus des écoles d’Architecture et de Paysage de la région travaillera en interdisciplinarité sur le sujet qui constituera pour eux un exercice proposé dans un cadre pédagogique sur un sujet concret, en dehors de l’école.

Il s’agira pour eux de mettre en oeuvre les notions et les réflexions qu’ils développent dans le cadre scolaire à profit au cours d’un exercice sur un site et des enjeux concrets.

De part l’origine de la commande et le cadre dans lequel se déroulera leur travail, les étudiants seront exempts de responsabilités ou d’une obligation de résultat envers une institution publique. Ainsi leur réflexion se libérera volontairement d’une série de contraintes et de compromis qui sont nécessaires à l’élaboration de projets concrets. Cette liberté leur permettra de proposer des réponses théoriques ou utopiques dont la principale qualité sera d’ouvrir une piste de réflexion plus poussée sur les exigences et les aspirations de chacun en matière d’urbain et de développement. Leur travail servira de matière de base au débat et aux réflexions prospectives sur l’avenir de la ville de Sospel.

Deux types d’intervenants extérieurs seront présents pour encadrer et alimenter les travaux des étudiants. Les encadrants, des professeurs et des professionnels, seront sollicités pour encadrer personnellement le travail des étudiants dans une visée pédagogique. Leur rôle sera double. Assurer une cohésion et une compréhension au sein de l’équipe qui soit propice à l’élaboration du projet. Orienter le travail des étudiants afin qu’il représente au mieux leurs questionnements et s’inscrive dans le débat plus général sur les questions de croissance des petites entités urbaines et de leur périphérie.Les intervenants experts, sont des architectes, urbanistes, paysagistes ou professionnels de l’aménagement du territoire qui viennent donner une conférence au cours de laquelle ils exposeront leur savoir et leur expérience sur les principaux thèmes qui croisent le projet d’extension de Sospel.

Le Workshop, à travers le travail qu’il propose se positionne comme l’occasion de relier les acteurs du territoire questionné, sa population et des experts autour du travail des étudiants. Ce lien entre le territoire, ses acteurs, ses usagers et son avenir peut être incorporé dans une démarche participative de la mairie visant à intégrer la population dans les réflexions sur l’aménagement et le devenir urbain. Pour cela le workshop dispose de plusieurs niveaux de restitution publique. Tout d’abord les conférences données par les experts pour instrumenter le travail des étudiants seront publiques et permettrons d’éveiller la population à certains questionnements urbains actuels à travers la vision d’un professionnel.Le travail et les réflexions produites par les étudiants feront l’objet d’un rendu final où chacune des équipes présentera sont travail complet. Cette restitution sera faite en présence d’un jury qui commentera et jugera les différents travaux, la séance sera ouverte au public qui pourra venir y assister et construire sa propre opinion.Enfin l’ensemble des travaux réalisés fera l’objet d’une exposition publique ou d’une publication en fonction de la qualité du travail et des ambitions des collectivités territoriales participantes.

Programme

Accueil des participants le dimanche 4 juillet 2010, remise des clefs, visite du lieu de travail : la médiathèque de Sospel.

L'atelier qui accueillera les étudiants est organisé de façon à permettre à ces derniers de pouvoir comprendre et assimiler le territoire et ses enjeux le plus rapidement possible pour en dégager une lecture construite autours d'un projet.

Le procédé est simple, en trois phases.
1. l'analyse du territoire et de ses dynamiques ; lecture de la problématique et assimilation de ses incidences. Cette première phase permet de procéder à une
2. décomposition des enjeux et dynamique afin de se saisir de certaine d'entre elle pour faire émerger une intention. Cette intention devra ensuite être décrite au moyen d'une
3. recompositions, formulant un programme, support de son illustration par un projet.

La première semaine sera ainsi consacrée à la définition des intentions, la seconde à l'élaboration du projet.

Le workshop débutera par l'exploration du site accompagné par l'artiste JL Brisson, une prise de contact sensible avec les éléments qui structure la relation entre le village et sa vallée.

L'objectif est de prendre connaissance de la problématique sur un site réel en saisir les dynamiques qui le compose. Construire sur la base du diagnostic, et à travers les rencontres thématiques, une compréhension et une connaissance collective, propre à chaque équipe, en fonction des sensibilités de chacun, qui puisse être le support de la réflexion.

A partir d’une problématique donnée, il leur appartiendra ensuite de faire des choix, pour déterminer un parti pris et de porter leur attention sur des thèmes qui leurs semble prééminents pour en dégager un sujet.

A la fin de la première semaine ce travail devra déboucher sur l’esquisse d’un plan guide synthétisant les intentions formulées au cours de la semaine et proposer un programme opérationnel qu’ils se chargeront d’étudier lors de la deuxième semaine. Un rendu intermédiaire sera organisé afin que les équipes puissent présenter leur avancement devant un jury chargé de questionner leur cohérence.

La deuxième semaine sera dévolue à la réflexion sur le projet.

Sur la base du programme proposé en première semaine comme illustration de leurs intentions, chaque équipe devra choisir un site précis sur la commune pour y développer un projet jusqu’au niveau de détail du 200e.

Ce projet est libre de prendre toutes les formes que les étudiants jugeront pertinente pour répondre à la problématique selon le sujet et les thèmes qu’ils ont choisis de traiter. Ce peut être des bâtiments de toute nature et fonction, des infrastructures, un aménagement d’espaces naturels, publics etc.

Le rendu

L’Atelier se terminera le Samedi 17 par une journée de rendu publique dans la salle multimédia où les étudiants y présenteront leurs propositions. Un jury constitué des Partenaires publics, de professeurs et d’encadrant sera présent pour une critique des projets. Une heure sera consacré à chaque équipe, au cours de laquelle ils devront présenter leur projet à l’aide d’un diaporama et de planches A0 en 20min, suivis d’une séance de critiques et de questions du jury pendant 30min, enfin 10min seront consacrés aux questions du public.

Association loi 1901, l’Atelier sans Tabou est constitué de jeunes architectes marseillais mus par une volonté commune de diffuser la culture architecturale et de promouvoir des réflexions sur l’architecture, la ville et le territoire.
Le bureau de l’association est composé de Romain Verdet, président, Jonathan Benita, secrétaire, Cécile Rolland, Trésorière. Ses membres actifs sont Frédéric Ilardi, Alice Lancien, Vincent Chevillot,Chloé Noguès, Stéphanie Laval et Eric Baffie. Nous sommes tous architectes, diplômés de l’école nationale supérieure d’architecture de Marseille Luminy.

Notre parcours universitaire nous pousse à utiliser le workshop comme moyen de traduire ces intentions. En effet, nous avons pu organiser, dans le cadre de nos études, le workshop « L’affaire BateauBus à Marseille » pendant l’année 2008-2009 (en collaboration avec l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille, ENSA-M et notamment avec Stéphane Hanrot, Architecte, professeur TPCAU), et participer, en tant qu’étudiants à de nombreuses autres expériences de ce type. (Workshop au Brésil, en Italie, en Suisse).

L-AST a donc pour objectif de promouvoir et diffuser une pensée architecturale et urbaine novatrice et sans tabou, en prenant part au débat public et nourrissant la pensée ainsi que la pratique qui font la formation de la ville.

L-AST, c’est :- Une expérience commune dans différents domaines : expériences internationales de projet, organisation de workshops, montages d’expositions, organisation de conférences-débats, ateliers pédagogiques…- Des échelles de réflexion et de projet diverses : analyse et diagnostic urbain, projet urbain et paysager, projet architectural, design d’objet.- Une diversité de points de vue et d’outils qui ont su construire une méthode de travail riche et efficace : croquis, maquettes, modélisations 3D, vidéo, montages sonores…